Le littoral

Un espace naturel à préserver

Isigny-Omaha est composé de 25 km de littoral. Il s'agit d'un espace naturel important et sensible avec une histoire propre. Dès la belle époque, un tourisme balnéaire prisé s’y installe et permet de développement de certaines infrastructures : tramway, hôtels, centres de vacances… Le littoral fut aussi le témoin du débarquement allié le 6 juin 1944. Au-delà de l'aspect historique, il constitue également une zone présentant une faune et une flore riches et variées dont la préservation est essentielle.
Pourvu d'un plan d'urbanisme strict, le littoral est au cœur des enjeux touristiques et économique du territoire. Il accueille des activités de pleine nature comme du char à voile, du longe-côte, du catamaran. De nombreux sentiers de randonnée permettent de l'apprécier à son rythme et de découvrir ses secrets. Grandcamp-Maisy est aussi connu pour son port de pêche actif.

Le Conservatoire du littoral

Site du conservatoire du littoral

Le conservatoire du littoral, un organisme d'Etat, agit pour la préservation et la gestion des sites littoraux. Il gère 25.27 hectares sur la Pointe du hoc depuis 1978 et 187.45 hectares autour d'Omaha Beach depuis 1979.

Omaha Beach :

Un garde du littoral est présent sur le site afin de surveiller, d'entretenir et de veiller aux relations avec les usagers locaux. Omaha Beach dispose de mesures de préservation depuis 1999, date à laquelle a été rédigé le 1er plan de gestion.
Un plan de gestion est un document définissant les enjeux et objectifs de gestion à mettre en œuvre pour protéger et conserver le patrimoine naturel.
Omaha Beach est un site chargé d’histoire situé entre les hautes et instables falaises du Bessin et celles de Saint-Pierre-du-Mont et de la Pointe du Hoc. Il s'étend devant les communes de Vierville-sur-Mer, Saint-Laurent-sur-Mer, Colleville-sur-Mer et Sainte-Honorine-des-Pertes et présente un cordon dunaire limitant des zones humides. Celles-ci s’étendent au pied d’une falaise morte bien moins abrupte qu’ailleurs sur cette côte.

Découvrez la balade autour d'Omaha Beach

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Le cimetière américain de Colleville-sur-Mer est une concession américaine sur le sol français gérée par le gouvernement américain via l’Américan Battle Monument Commission (A.B.M.C.). Là, reposent 9 387 soldats américains tombés lors du Débarquement ou dans les opérations qui suivirent.

 

 

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La flore

À l’image du Bessin, le site d’Omaha possède une extraordinaire biodiversité. Il y abrite des espèces protégées en France comme l'Elyme des sables. Et aussi d'autres plantes, parfois très rares comme l'Ophioglosse et l'Orobanche violette, parasite du chardon bleu, la Koelérie des dunes, le Polygale du calcaire et quelques orchidées dont l'Epipactis des marais, l'Orchis négligé, l'Orchis grenouille, l'Orchis verdâtre et l'Orchis incarnat.

Le Conservatoire du littoral a choisi de sauvegarder quelques espèces ancienne de pommiers à cidre comme le Douce-Moen, le Gagnevin, le Cartigny, le Gros Bois, le Feuillard, la Clozette. Un verger AOC (Appel d’Origine Contrôlé) de plus de 300 pommiers hautes tiges est exploité par une ferme locale pour la production du cidre normand.

 

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Cette configuration géographique a causé de graves conséquences lors du Débarquement du 6 juin 1944. Là, les 29e  et 1er  divisions américaines ont été quasiment décimées par la 352e  division allemande, étant avantagée par sa situation dominante sur la falaise. Ce fut un véritable carnage, à l’origine du surnom de la plage « Omaha la sanglante». Un millier d’hommes y périt en un seul jour.

 

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La faune

En période de nidification, on retrouve de nombreux oiseaux à Omaha Beach : Pipit des arbres, Fauvette grise, Rouge-queue à front blanc, Gobemouche gris, Rousserolle verderolle, Fauvette babillarde, Fauvette des jardins. Des papillons tel le Tristan, le Cerf-volant, l'Azuré pygmé et le Bleu nacré survolent les lieux.

 

 

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La pointe du Hoc

Sous l’action de la mer et l’infiltration d’eau au niveau du plateau, la falaise a reculé d’une dizaine de mètres au cours des 60 dernières années menaçant les vestiges historiques et leurs visites.
Afin de conserver ces lieux et de permettre aux 500 000 visiteurs annuels de se rendre sur le site en toute sécurité, des travaux ont été entrepris.
Le blockhaus situé au sommet de la pointe du Hoc est fermé au public depuis 2004. Il constituait un poste d’observation stratégique sur la côte du Bessin et vers le Cotentin.
Les travaux de confortement de la falaise, réalisés en 2010, ont consisté à combler les cavités apparues en pied de falaise et à consolider les fondations de ce dernier. Le financement de l’opération a été totalement assuré par le gouvernement américain.

Découvrez la balade autour de la Pointe du Hoc

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La faune

Les falaises calcaires sont occupées à l’est du site historique par l’une des plus importantes colonies d’oiseaux de mer de Normandie. Les falaises de la réserve ornithologique de Saint-Pierre-du-Mont sont gérées par le Groupe Ornithologique Normand. Elles abritent des colonies de Mouettes tridactyles et de Fulmars. Deux oiseaux pélagiques, c’est-à-dire qu’ils ne viennent à terre que pour se reproduire.

Un peu plus grande qu’une Mouette Rieuse, la Mouette Tridactyle grâce à son bec jaune uni et ses pattes noires palmées à trois doigts permettent de déterminer l’espèce. À la période de la reproduction, elles colonisent les falaises littorales pour construire des nids d’herbes et d’algues. Elles sont appelées Kittiwake en anglais, en référence à leurs cris caractéristiques que l'on peut entendre sur les falaises littorales en été. La colonie de Saint-Pierre-du-Mont abrite plus de 2 500 nids.

Le fulmar ne se reproduit qu’à l’âge de 7 ou 8 ans. Il pond un œuf par an, à même la roche. Il est arrivé en Normandie dans les années 1960. Le nord de la France constitue la limite sud de son aire de répartition.

Rapace mythique qui avait disparu de Normandie à la fin des années 1960, le faucon pèlerin recolonise les falaises du Bessin depuis l’an 2000.

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C'est pour l'une des plus dures batailles du Débarquement que ce site est entré dans l'histoire du XXe siècle.
La prise de la pointe du Hoc par les 225 rangers du 2e bataillon du colonel Rudder, alias « Big Jim », est un épisode héroïque du Débarquement du 6 juin 1944. Défendue par six canons, le Bec du Hoc était une position stratégique à prendre très rapidement afin de garantir le succès du Débarquement sur les plages d’Utah et d’Omaha Beach.
Dans des conditions de mer déplorables, les rangers débarquent au pied de la falaise à 7h10 sous un déluge de feu.
Les 200 soldats allemands de la garnison engagent le combat du sommet de la falaise. Les premiers rangers gravissent la falaise pour finalement découvrir des casemates vides de leurs canons.
Ceux-ci sont retrouvés quelques heures plus tard abandonnés dans des champs. Soixante dix-sept jeunes Américains payent de leur vie la conquête de cette pointe du Hoc.

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La flore

La pelouse couvre l’essentiel de la surface du site elle est composée du Pâturin annuel, de Fétuque rouge, de Ray grass anglais.

Dans les fissures des rochers ont trouve : la fougère Doradille marine. Cette plante est en voie de disparition.

Sources : Site internet du conservatoire du littoral

Le ramassage des algues sur la plage de Grandcamp-Maisy

Si vous vous promenez sur la plage de Grandcamp-Maisy, vous remarquerez la présence d'algues ramenées chaque jour par la marée. Cela peut susciter quelques interrogations :  " s'agit-il des même algues vertes qu'en Bretagne ? " La réponse est non. Le film ci-contre vous le prouvera.

Afin de limiter la pollution visuelle et olfactive sur la plage de Grandcamp-Maisy, Isigny-Omaha Intercom effectue du 1er juillet au 31 août le ramassage régulier des algues. Un observatoire pluriannuel a été mis en place par le laboratoire départemental Frank Ducombe afin de mesurer l'évolution des échouages des algues sur plusieurs années. Ces algues se forment naturellement grâce à la présence des rochers. Elles ne sont pas dangereuses pour la santé. Elles favorisent la présence du bouquet que l'on peut pêcher.
Isigny-Omaha Intercom souhaite préserver l'état et l'attractivité de la plage dans le but de pérenniser le dynamisme touristique et économique du territoire et de maintenir la richesse de la flore et de la faune marines du littoral.

En 2017 ce sont près de 1954 tonnes d'algues qui ont été ramassées ou repoussées en mer afin d'offrir une plage propre et accessible.
Les algues sont valorisées auprès d'exploitants agricoles de notre territoire, puis épandues dans les champs, car leur valeur agronomique permet de fournir un engrais naturel pour les cultures, et enrichissant pour les sols.